C’est la littérature russe qui servait de fil rouge à Topo ce mois-là.
Charlotte Duboscq, correspondante de Topo à Moscou, s’intéresse aux « news en cyrillique ». Le mythe de « la grande Russie, terre de lecture » est toujours vivace :
- Quantités de classiques ont été inculqués à des générations entières
- Des tirages géants ont été pratiqués à l’époque soviétique
Actuellement, le tirage moyen est de 5000 exemplaires, « d’autres formes de loisirs sont venues concurrencer la lecture » : « Le lecteur russe a une approche spécifique au livre selon son origine sociale, culturelle, géographique ». Si les « réseaux de distribution » sont inégalement répartis, l’écrivain et le livre restent sacralisés, après des années de pénurie et l’alphabétisation tardive de la Russie.
Deux grands journaux littéraires :
- Knijnoe Obozrenie (« l’Observateur littéraire ») qui propose une « approche détaillée du marché de l’édition », et s’adresse à un lectorat professionnel (l’équivalent de notre Livres Hebdo )
- Ex-libris, qui est le supplément littéraire du quotidien indépendant Nezavissimaïa Gazéta
Pour autant, l’écrivain « n’est pas une figure publique ». Ce sont des critiques qui « font vivre l’actualité du livre en Russie » :
- Lev Rubinstein dans le journal Itogui
- Lisa Novikova dans le journal Kommersant
- Lev Danilkine dans Afficha
- Nikolaï Alexandrov pour ses chroniques littéraires à la radio, à la télévision et dans la presse.
- Alexandre Chatalov, « le Bernard Pivot russe » qui présente « Graphomane », sur la chaîne KULTURA, avec une rubrique intitulée « à la poubelle ». Tiens, ça ne vous rappelle rien ?
Quant au « marché du livre », il est « très dynamique ». Passé en dix ans « d’un système d’état à un système privé », « le nouveau paysage éditorial » est composé de la « production de masse des monstres éditoriaux » et de la « littérature de qualité des petits éditeurs ». Pourtant les « géants éditoriaux » se diversifient car ils ont conscience de l’importance de la « notion de choix » dans un pays qui a connu la « pénurie et la censure ». Les livres d’art et la littérature étrangère passionnent les Russes, si bien qu’à Moscou, la « librairie Moskva située sur Tverskaia, la grande avenue centrale, ouvre ses portes jusqu’à une heure du matin ».
Un « courant provocateur agite l’édition russe », « sur lequel le gouvernement n’exerce pas de contrôle direct (contrairement au reste des médias) ». Le témoignage d’Eléna Trégoubova, ancienne attachée de presse du Kremlin, Récit d’une exploratrice du Kremlin est un best-seller « mais la presse n’alimente pas volontairement la polémique ».
c passionant ce site!!!
Rédigé par : melanie | 08 avril 2005 à 17:02
Je voulais vous répondre "en privé", mais l'adresse mail que vous avez donné n'est pas la bonne, apparemment !
Rédigé par : Eli Flory | 09 avril 2005 à 16:41