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07 juin 2005

Commentaires

Stalker

Ouais... Encore faudrait-il qu'il y ait une véritable et bien réelle liberté de ton, une réelle et véritable indépendance intellectuelle à l'oeuvre dans les blogs, une réelle et bien évidente qualité d'écriture... Avouons-le, les blogs (j'en vois deux ou trois pour ma part, pas plus...) réunissant ces différentes caractéristiques sont au moins aussi rares qu'une licorne, n'est-ce pas ?

adeline

Peut être qu'un peu de curiosité vis-à-vis de vos frères et soeurs humains vous permettrait de voir la liberté de ton, l'indépendance et la qualité littéraire des blogs.
Ce discours calqué sur celui de l'aimable Richard Millet concernant la littérature française est certes très à la mode, mais il se prend les pieds dans le tapis de la suffisance. Dès qu'on tente d'en savoir un peu plus sur les qualités littéraires attendues, sur l'indépendance recherchée ou sur la liberté de ton, les pourfendeurs de la médiocrité ambiante se font beaucoup plus discrets. L'écume à la bouche, ils éructent ou jouent les "vous m'avez compris, n'est ce pas", mais ne sont pas plus clairs pour autant.

Il y a de très beaux blogs, d'autres moins beaux et tant que ni vous ni moi ne connaissons, donc un peu d'humilité, s'impose devant ce gouffre d'ignorance, non?

Et puis vous savez ce qu'on dit à propos du mauvais goût et des imbéciles, on appartient tous un jour ou l'autre à l'une, l'autre ou les deux catégories.


Pardon chère aubergiste, de prendre ainsi ce blog en otage pour y déposer mon petit tas de sel. C'est que décidément comme dans toute auberge, on se sent parfois en bien mauvaise compagnie.

Eli Flory

Je ne crois pas qu'on puisse comparer Stalker et Richard Millet... En ce qui concerne ce dernier, méfions-nous du traitement qui lui est réservé dans la presse. Un article de journal, quelle que soit sa qualité, ne remplacera jamais une immersion personnelle dans l'oeuvre d'un écrivain. Je n'épouse pas toutes les vues de Millet, mais j'en ai connu d'autres, du temps où nous discutions sur le site que vous savez, qui pourfendaient la littérature contemporaine, en s'étant arrêté à la lecture du cardinal de Retz. Pour tout dire, je crois que je préfère, les vieux - ou les jeunes - grincheux - aux démagos de la critique littéraire, qui, à une heure de lecture dans le secret de leurs alcôves, préfèreront toujours une après-midi pince-fesses, sous les spotlight de Saint-Germain-des-Prés ! :)

adeline

Oh que c'est méchant ;-)
Ma seule rencontre avec Millet a été très décevante, je l'avoue, je suis passée complètement à côté de Ma Vie parmi les Ombres.
Pour le traitement dans la presse, je suis d'accord sur le fond, mais je crois qu'il joue aussi les vilains grincheux. Soyons honnêtes, je ne suis pas sûre d'être en désaccord avec lui sur la qualité de la littérature française (grosse généralisation là), mais je ne crois pas que tirer sur ses camarades de jeux soit une solution en soi. Qu'il poursuive son oeuvre personnelle, qui plait ou non, c'est sans doute là qu'il pourra le mieux faire avancer son idée de la littérature.
La comparaison avec Stalker, c'était histoire de dire que ma gentillesse naturelle et mon amour de mon prochain font que tant d'agressivité me confond ( je rigoleeeeeuuuuxxxx!!!)

Stalker

Tant d'agressivité ? Moi, ce qui ne cesse de m'étonner, c'est décidément l'angélisme stupide consistant, j'imagine, à trouver quelque chose de neuf et d'intéressant dans le frémissement d'un vermisseau...
Osez me dire qu'il n'y a dans la Zone que des textes de colère et vous serez, à mes yeux, une personne de mauvaise foi ou, tout simplement, stupide... Il est vrai que vous avez déjà écrit bien des truismes me faisant sans doute plus que soupçonner votre appartenance à la seconde plutôt qu'à la première catégorie...

adeline

Où je suis ravie de vous accueillir cher Stalker.
Allons mon cher un peu d'humour n'a jamais tué personne, mais cela reste sans doute la politesse des grands esprits.
Vous me rappeler ce chien, un york au noeud rose qui passait son temps à aboyer tout ce qui passait au niveau de son museau, colère il était ce petit. Sa petitesse lui a causé bien des soucis et il a fini le museau dans le caniveau.

Elie, très chère, désolée pour ce piètre échange. Je vais retourner dans la zone et chercher un peu de poésie dans ce monde de brutes ;-)

Stalker

Piètre échange, certes, vous en êtes responsable, n'aimant guère pour ma part recevoir les clins d'oeil, les tapes sur l'épaule ou les croche-patte de personnes que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, outre qu'elles sont virtuelles. L'humour est une vertu essentielle mais j'en connais une autre ma jolie poule d'eau : la politesse et la tenue des distances.
Méfiez-vous des chiens, y compris les plus petits, ils font toujours détaler les bécasses qui, en général, ont toutes les peines, en plein vol maladroit et apeuré, à résister à une minime décharge de plomb dans leur plumage, qu'elles ont du reste fade.

Yves

Pardonnez-moi de venir m'immiscer en trublion dans ce débat, mais votre dernier paragraphe, même s'il a du chien, ne "transpire-t-il pas" un brin son exercice. Vos maîtres en littérature (de Bloy à Léon Daudet) ne faisaient-ils pas mieux ?
Pour ce qui concerne l'humour, je trouve le vôtre certes ithyphallique et rutilant, mais l'érection est-elle un argument "suffisant" pour convaincre dans un débat d'idées ? Ceci dit, je m'amuse beaucoup et vous avez fait éclater de rire ma compagne. Là, c'est un point très très positif.

Angèle Paoli

Ce débat a eu au moins pour mérite de m'aider à choisir mon poste-it du jour :

"Pour plaire au goût français, il faut cacher presque la poésie, comme on fait pour les pilules, dans une poudre incolore et la lui faire avaler sans qu'il s'en doûte."
Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 28 juin 1852

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