Il y a un an, mois pour mois, Livres Hebdo fêtait ses vingt-cinq ans. Pour célébrer cet anniversaire, l’hebdo des professionnels du livre, enfant de la Bibliographie de la France et du Bulletin du livre, faisait « peau neuve. » Nouvelle maquette et rubriques plus claires accompagnaient la maturité de la revue. La chronique mensuelle d’un écrivain était reconduite : « Un mois avec… », autant de billets d’humeur sur l’édition et le fait littéraire, accueillait en septembre dernier l’éditeur et écrivain Gérard Guéguan. Un an plus tard, c’est au romancier Jack-Alain Léger, alias Paul Smaïl, que la tâche échoit. Lui, si décrié par le passé, n’en revient pas. Et tout heureux d’avoir trouvé tribune à son pied, crie son ras-le bol :
« Je n’en peux plus ! C’et Garcin qui éreinte un livre de moi non seulement avant qu’il soit paru mais écrit ! C’est Sorin qui m’accuse de mercenariat, moi qui n’ai jamais négrifié de ma vie, jamais écrit un seul livre de commande ! Et les petites frappes de Technikart de reprendre en chœur cette infamie et de me traiter de « poubelle » (sic) ! Ou ce sont les petites frappes des Inrocks qui m’intiment de cesser d’écrire parce que je suis blanc, que j’ai fait de bonnes études et que je serais, crime impardonnable selon eux, « d’origine bourgeoise » (…) Et comme si antisémite, raciste, nègre, plagiaire, maquereau, terroriste ne suffisaient pas, c’est, cet été, Eudeline qui dans Rock&Folk fait de moi un pédophile ! Est-ce que ça ne va pas finir un jour ? Je n’en peux plus ! Je n’en peux plus ! »
Il faut dire que Jack-Alain est un habitué des mois de septembre houleux: il y a deux ans, à l’occasion de la sortie du très mauvais livre d’Y.B, Allah superstar, c’est dans la rubrique "Rebonds" de Libération qu’il s’en prenait à ce qu’il nomme la « police de la pensée ». Dans une diatribe très violente, Jack-Alain Léger n’épargnait déjà pas la critique littéraire parisienne "dans la place". Il accusait cette dernière d’avoir dénigré le roman qu’il avait écrit sous le pseudo de Paul Smaïl (Ali le Magnifique) et de vanter pourtant les mérites du roman d’un certain Y.B (Allah superstar), qui n’est, à ses yeux, qu’un plagiat de son œuvre…
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