En cette fin de semaine baignée de soleil, le Coq choisit la facilité ! Trois petits tours des blogs et des sites des copains puis s’en va. Un post patchwork, dans l’air du temps, pas toujours fleuri.
Trouvé sur le site du Courrier international, le papier de The Economist, très critique à l’égard de la rentrée littéraire, « mélange de philosophie et de chic morose ». Cette phrase de Richard Millet aussi, tirée de Harcèlement littéraire, qui m’a fait sourire, bien que j’apprécie l’écrivain qu’il est : "La médiocrité de la rentrée littéraire reflète le triomphe du marketing des célébrités sur le mérite littéraire et l'élégance stylistique. La production de petites nouvelles faciles à lire a été encouragée par des prix littéraires discrédités, dont les jurys changent rarement. Ce sont les mêmes qui écrivent, qui éditent et qui jugent"
En ce qui concerne le cumul des mandats, Millet est plutôt mal placé pour parler, lui qui est édité par la maison pour laquelle il est lecteur – d’ailleurs, il ne s’en cache. Et même s’il est l’un de nos écrivains français dont « l’élégance stylistique » ne saurait être démentie, il n’est pas à l’abri de barbarismes et de solécismes ! Je suis en train de lire son dernier roman, Le goût des femmes laides, et cette phrase m’a laissé pensive : « Paysans – ce que nous n’étions pas, répétait ma mère qui tenait plus que tout à cette distinction et à qui le fait de travailler en usine semblait moins pire que de s’employer aux champs et de s’occuper des bêtes. » Le « moins pire » est peut-être « élégant », mais il n’en reste pas moins fautif !
Pour en savoir davantage sur les prochains rendez-vous de la culture balisée, on peut se rendre sur le site Voxlatina qui livre l’interview de Bernard Pivot réalisée par Cécile Boidin, de France 2. A partir du 27 janvier sur la chaîne publique, relayée par TV5, Pivot organisera dans son émission Double je « une rencontre mensuelle à la découverte d'étrangers qui ont choisi la culture française. » Pour ceux qui s’intéresseraient à l’exposition qui se tiendra à Beaubourg du 9 novembre 2005 au 16 janvier 2006 et célébrera les 40 ans d’édition de Christian Bourgois, on peut lire le post de Movie planet
Pour les friands de petits scandales entre amis, on lira le papier des Ogres, au sujet du plagiaire Ardisson. Si l’on préfère le plagiaire De Carolis, une étude minutieuse en PDF de Jean-Yves Royer comblera nos attentes. Pour un aperçu plus vaste du plagiat, on peut consulter le site Plagiat.net
Enfin, Jean-Christophe Grellety s’intéresse sur son blog au dernier coup d’éclat de David Kersan-Serra, l’agent de Maurice Dantec...
Je le crois pas (que Millet ait pu laisser ça)! A force d'entendre leurs marmots le dire, certains auraient-ils fini par croire que c'était la tournure correcte? Je n'ai pas encore lu le nouveau Millet, mais connaissant sa rigueur, on pourrait presque croire à un complot (peut-être un correcteur hargneux chez Gallimard?)
Enfin, le problème quand on signale ce genre de manquements, c'est que les gens relisent votre post à l'affût de la moindre faute, et généralement, ils la trouvent : il manque un "e" dans "cette phrase m'a laissé pensive" - sans rancune !
Rédigé par : Ramsis | 22 septembre 2005 à 17:51
Vous me faires rire Ramsis parce que figurez-vous que lorsque j'ai écrit cette tournure, j'ai mis le -e puis l'ai retiré, en pensant à la formule "La mauvaise humeur qu'il a laissé voir", formule dans laquelle le verbe "laisser" ne s'accorde pas avec le COD placé avant l'auxiliaire "avoir" quand il est suivi de l'infinitif.
Bon, cela dit, ce blog est criblé de fautes d'orthographe, faudrait que je fasse le ménage et surtout que je me relise !
En plus, cette fôte, je suis obligée de la laisser, sinon on ne comprendrait plus votre intervention -)
Rédigé par : Eli Flory | 22 septembre 2005 à 18:35
Chère Eli,
Bravo pour votre honnêteté ! Je connais des blogueurs (un surtout, qui fait un café assez mauvais) qui ne se soucie guère de la cohérence des commentaires, surtout si cette cohérence implique l'expression de doutes de quelque ordre sur la qualité (très médiocre) de son café. Merci.
S'agissant des fautes, elles sont humaines. Les reconnaître est la meilleure attitude, car la seule soucieuse de la langue plus que de sa susceptibilité. Un écrivain devrait toujours reconnaître ses fautes de langue. Les critiques y rechignent souvent...
Rédigé par : Cercamon | 23 septembre 2005 à 13:21