Il y a trente-cinq ans, le 25 novembre 1970, Yukio Mishima se donnait la mort… Une dépêche de l’AFP rend hommage à l’écrivain japonais :
« Il n'y a pas grand-trace du stupéfiant "incident" du 25 novembre 1970, sinon quelques entailles de sabre dans la porte d'une salle de l'ancienne Ecole militaire des cadets à Tokyo .L'accès au balcon, du haut duquel Yukio Mishima harangua en vain des soldats pour les soulever au nom des valeurs traditionnelles du Japon, est fermé. Ne reste que la photo de l'écrivain nationaliste, en tunique militaire, le poing serré dans un gant blanc, un bandeau de samouraï autour du crâne.
Pourtant, le "seppuku" (éventration rituelle) de Mishima hante toujours les Japonais trente-cinq ans après sa mort, comme la mauvaise conscience d'un pays assoupi dans le consumérisme, sous la tutelle du "shérif" américain.
Le Japon est sous le choc quand il apprend ce 25 novembre, vers midi, que l'écrivain a pénétré dans le QG de l'armée de terre à Tokyo, avec quatre cadets de la "Tatenokai" (Société du Bouclier) --une milice privée qu'il avait créée en 1968 pour protéger l'Empereur--, et pris un général en otage. C'est dans ce même bâtiment qu'avait siégé le Tribunal militaire international de Tokyo qui condamna les chefs militaires nippons en 1946.Au balcon, Mishima lance un appel à changer la Constitution pacifiste imposée par les Américains, afin de redonner au Japon une armée digne de ce nom, et exhorte les soldats à se rebeller. Son discours est accueilli par des huées, des cris de dérision. Il sait bien que son projet est voué à l'échec. Il lance trois "banzaï" ("Longue vie à l'Empereur") avant de retourner à l'intérieur et de se plonger un sabre de samouraï dans le ventre. Un de ses compagnons, Masakatsu Morita, s'y reprend à trois fois pour le décapiter, comme le veut la coutume samouraï. Morita se fera aussi "seppuku". »
Pour lire la suite, c’est ici
Commentaires