Dans la livraison du mois de février, Tania Tervonen, du magazine Têtu, s’entretient avec Edwige Antier, qui avait, il y a quelques mois, pris fermement position contre la présence d’un livre pour enfants, Jean a deux mamans, au sein des bibliothèques jeunesse…
Je gage que certains extraits de l’interview donneront lieu à nouveau à des discussions sans fin, à raison… Cette phrase par exemple, plus que douteuse, que Tania Tervonen laisse (presque) passer, au lieu de chercher à savoir ce que son interlocutrice a cherché à dire :
T.T « Il ne faudrait donc pas parler d’homosexualité aux jeunes enfants » ?
E.A : « C’est aux parents de savoir ce dont ils veulent parler à leurs enfants. L’éditeur n’aurait-il pas dû préciser que c’est un livre avec avis parental ? Imaginez que des homosexuels voient leur enfant choisir un livre nazi dans une bibliothèque jeunesse ! Vous trouveriez cela normal ? »
.... que dire?!
Comment peut-on laisser imprimer de tels propos !!!!!
Comparer le nazisme avec l'homosexualité, ce n'est plus de la c...erie, c'est au-delà. Je n'ai jamais tenue madame Edwige Antier en haute estime, je trouvais souvent ses propos rétrogrades mais là je dois avouer que ça dépasse le soutenable.
Rédigé par : Laurence | 27 janvier 2006 à 09:10
La journaliste, Taina Tervonen, s'est étonnée de cette réponse, mais, à mon avis, n'a pas mené jusqu'au bout (sciemment ?) son travail d'investigation :
T.T : Pour vous, l'homoparentalité et le nazisme seeraient comparables ?
E.A : Non, ne me faites pas dire ça ! Ce serait trahir sa pensée.
Il n'empêche que sa pensée, à la belle Edwige, j'aimerais bien la connaître...
Rédigé par : Eli Flory | 27 janvier 2006 à 11:09
Et de toute façon, cela voudrait-il dire qu'il ne faut pas expliquer aux enfants ce qu'était le nazisme, sous pretexte qu'ils sont trop petits? La peur et l'ignorance sont à l'origine de toutes les dérives, alors expliquons encore et encore.
Rédigé par : Laurence | 27 janvier 2006 à 11:43
Je rejoins Laurence et Eli dans leur réaction. Et pour aller plus loin, sans même parler de l'amalgame honteusement soupçonnable dans les propos de E.A., il me semble qu'une bibliothèque est justement le lieu où toutes les cultures, tous les modes de vie, toutes les idées doivent être représentées. Car si on commence par enlever cet ouvrage, par exemple, des bibliothèques, alors pourquoi ne pas enlever l'entrée "homoparentalité" du dictionnaire ? pourquoi censurer un ouvrage qui explique ce qu'est ce mode de vie ? de peur de "contaminer" ? Alors dans ce cas, il ne faut parler de rien. Mais ça n'empêchera pas les gens de devenir ce qu'ils doivent devenir. C'est un vaste débat qui s'engage, et pour moi, c'est un symbole qui s'anéantit en la personne qui était censée défendre un peu les droits de l'enfant. Tout s'apprend pour devenir adulte : ce qui appartient au domaine du possible comme ce qui ne devrait pas exister. Le monde n'est pas bati sur le schéma de l'Ile aux Esclaves : au delà des murs, il y a des choses à analyser.
Rédigé par : Léthée Nevermind | 27 janvier 2006 à 11:53
"Mais ça n'empêchera pas les gens de devenir ce qu'ils doivent devenir."... Oui, Léthée, c'est juste, mais dans quel climat de souffrance, de culpabilité ? Je déjeunais il y a quelqies jours avec une charmante jeune femme, qui bien qu'elle assume pleinement son goût des femmes, me disait : "Les homosexuelles, nous ne pouvons pas pour l'instant être pleinement heureuses" Pourquoi cela ? Parce que la société, quoi qu'elle prétende, n'accepte pas encore, à sa juste valeur, cet état de fait. Et quel que soit le bonheur qu'on puisse trouver dans les bras de son amie, cet épanouissement et cette réalisation ne peuvent être complets sans reconnaissance sociale. Pour que l'amour entre femmes, ou entre hommes, devienne ce qu'il devrait être, à savoir un "non-événement", il faut accepter de "l'événementiser" !
Pour en revenir au propos de départ, plus dans le ton d'un blog littéraire, je rappelle cette phradse de Heinrich Heine : "Là où l'on brule des livres, on finit par brûler des hommes."
Rédigé par : Eli Flory | 27 janvier 2006 à 12:46
Petite fille de déporté pour cause de résistance mes enfants en jeune âge savent ce qu'est la seconde guerre mondiale et les camps de concentration. De toute façon, des commémorations sur la déportation juive au sein meêm de l'école primaire de mon fils eurent lieu et des témoins eurent la gentillesse d'exercer ce don du plus jamais çà. Mon fils 5 ans CP. Le nazisme et la photo d'Hitler il visualise très bien et tout est normal. Toutjours dans les programmes scolaires de prévention des risques mes enfants savent que des adultes n'ont pas le droit de toucher à leurs corps. On leur montre "ici" "ici" ou "là" Et l'éducation pour en parler immédiatement aux adultes responsables est acquise depuis longtemps et reprise à la maison. Et mes enfants sont tout à fait normaux et commencent à visualiser certaines manifestations de la pédophilie. Ne pas en parler ne serait pas normal là non plus voire dangereux .... Mes enfants ont aussi une notion très précise de ce qu'est le racket ... mon fils a même emprunté à la bibliothèque un de ces livres éducatifs où un enfant est confronté au racket et où on explique comment le Happy End se reproduira. Et tout se passe toujours bien ... Mes enfants savent également que certains adultes aiment des gens comme eux .. un homme avec un homme, une femme avec une femme. Et tout me semble toujours bien normal ... Pourquoi ? Parce que mes enfants ont 5 et 8 ans et vivent dans la france d'aujourd'hui ... Un pays qui connait son histoire et ses souffrances et qui sait aussi que cacher les tares au fond des campagnes comme autrefois n'amena pas grand chose de bon... Alors si les arrières petits enfants de déportés, de morts au combat savent faire la part des choses entre Hitler et leur copain allemand, laissons l'ouverture d'esprit de ne pas juger le comportement intime de leurs congénères ... Liberté égalité et Fraternité ... certaine ont l'air de l'oublier Heureusement pas nous les parents responsables...
Claire
Rédigé par : Claire | 27 janvier 2006 à 23:22
commet avec la régularité d'une horloge tant dans ses livres que dans ses interview ou dans l'émission qu'elle anime tous les mercredi sur FI.
Il est à craindre que cette "belle Edwige" dont la parole sonne comme l'évangile pour beaucoup, rejoigne le camp déjà bien pourvu des "penseurs politiquement incorrects" qui veulent libérer la France de la chape de plomb que les homos font peser sur l'avenir de nos chères têtes blondes et de l'humanité entière....
Rappelons pour mémoire et pas seulement que toutes les études menées depuis plusieurs années aux US ont montré que l'influence de la gaytittude des parents sur les enfants est inexistante concernant leurs déterminismes ou leurs choix sexuels. On sait par contre qu'un enfant vivant dans un milieu violent, alcoolique ou raciste à toutes les chances de reproduire son milieu s'il ne trouve pas un référent hors milieu. Comme quoi les homos doivent savoir comme les hétéros que ce qui se passe entre deux adultes consentants dans une chambre, ne doit pas être ouvert aux enfants...Mais cela Edwige Antier ne doit, elle, pas le savoir.
Pour ce qui est de l'acceptation de la relation homosexuelle et du droit au bonheur des couples d'hommes ou de femmes, je crois qu'il faut soit faire sien l'adage "pour vivre bien, vivons cachés" ou bien militer activement quitte à prendre quelques coups, mais avoir aussi la possibilité de les rendre. Aucune raison, aucune étude, aucune réalité n'étaient les thèses homophobes des Vanneste ou Antier, il faut maintenant rappeler qu'en matière d'éducation des enfants les psy ont participer activement à de vraies ignominies du style faire porter aux mères le poids de l'autisme des enfants, véhiculer l'idée que l'autorité était mauvaise car elle empêchait le bon développement de l'enfant et autres. En cela comme en beaucoup d'autres, savoir prendre et laisser et surtout laisser à tous les parents le droit de ne pas se soumettre au diktat de ceux qui prétendent savoir mieux et plus...
Rédigé par : adeline | 30 janvier 2006 à 12:46
L’École des Loisirs qui publie 'Jean a deux mamans', ce scandaleux ouvrage faisant l'apologie de l'homoparentalité (pourquoi pas l'inceste ou la pédophilie, tant qu'on y est ?), édite également un manuel scolaire pour les enfants, qui a pour titre 'Les sorcières sont N.R.V.' En voici un extrait :
"L’ouvrage dont est tiré l’exercice au début de cette
lettre est intitulé Les sorcières sont N.R.V. Il contient
une profusion d’exercices aussi lamentables :
• « Fais semblant de corriger des mots qui, en réalité,
ne sont pas grossiers du tout. (Exemple : Sotduite
au lieu de conduite). » « Exderrièreser » (au lieu de
excuser). « Derrièrederrièrezizitacé » (au lieu de cucurbitacé).
• « Si tu ne connais pas beaucoup de gros mots, demande
de l’aide à tes parents, ils en savent plus que
toi ! »
• Apprends à « détourner un proverbe (…) : Il faut
battre le fer tant qu’il est chaud : Il faut battre sa
mère tant qu’elle est jeune. »"
http://www.soseducation.com/fichiers/H058_Lettre.pdf
A travers le soutien à l’homoparentalité et ce type d’exercices proposé à des enfants (vous avez bien lu : "Il faut battre sa mère tant qu’elle est jeune"), c’est une même entreprise de déstructuration de la famille et de l’être humain qui se déploie. Rien d’étonnant à ce que ces jeunes enfants déstructurés, sans repères, sans éducation, commettent ensuite les pires forfaits. Effectivement, le mur du çon est franchi allègrement et depuis longtemps, mais pas par ceux que l’on croit.
Rédigé par : Sébastien | 01 février 2006 à 11:58
Sébastien, je vous sens tendu. Posons calmement les arguments.
Si Jean a deux Mamans et qu'elles sont toutes les deux jeunes, sur laquelle se doit-il de porter les coups les plus durs, sachant que l'une peut contribuer au mieux à parfaire sa destructuration par l'apprentissage de gros mots et que l'autre est fan de Pierre Perret?
(Vous avez 4 heures)
Eli, bon courage pour la suite. Servez-vous de la gomme aussi bon que vous semble, c'est un conseil, Sébastien a mis la barre très haut!
Rédigé par : dash | 02 février 2006 à 12:43
Je viens d'achever à l'instant le Que sais-je au sujet de l'homoparentalité, écrit par Martine Gross. Lumineux !
Quant au proverbe détourné par Paul Eluard... avant l'Ecole des loisirs (Eluard disait aussi "Il faut battre sa mère tant qu'elle est chaude"), pourquoi pas "Qui trop embrasse a mal aux reins" ou "Qui vole un boeuf est vachement musclé" ?
Rédigé par : Eli Flory | 23 avril 2006 à 21:58