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21 avril 2006

Commentaires

Emmanuelle Pagano

Au moment de la mort de Genet, c'était là que j'étais, en première S. Aux infos de 20H, ils ont parlé de sa vie, de ses livres. Je connaissais pas ce type, j'ai eu envie de lire. Depuis, il me tient toute mon écriture au chaud, il me tient chaud à chaque re-lecture. Il me fait mal aussi, mais c'est un mal qui fait tant de bien. J'écrivais déjà, bien sûr, mais Genet, c'était comme me dire que ça vallait le coup. Personne n'est allé aussi loin dans l'écriture du corps, et c'était ce qui me pertubait, comme tout ado qui se respecte, comme tout lecteur qui se respecte, voilà pourquoi les profs ont tellement raison de le lire à leurs élèves.
Mon prof de Français, lui, n'aurait je crois jamais osé nous parler de lui, pas à cause de son inspecteur, non, mais à cause de nous, enfin : mes camarades de classe, obsédés par leur moyenne pour intégrer HEC ou autres Maths Sup, et peu préoccupés de littérature.
Maintenant c'est mon fils qui entre au lycée dans quelques mois : sa prof de 3ème lui dit au revoir en lui parlant de Juliet, de Michaux, de Genet...
Emmanuelle Pagano.

Eli Flory

Merci Emmanuelle de ce témoignage, très précieux... sur l'évolution du métier de prof, hélas si décrié !

Andy Verol

"On a fait la queue pour bouffer correctement. Et puis le magasin a été fermé par les autorités.

Le rangement des jambons dans la réserve m'a bousillé le dos.

Depuis quatre jours, je ne parviens plus à écouler mes stocks de viande séchée. C'est pas faute d'avoir fait des écriteaux affichées un peu partout dans la ville. Surtout en centre-ville."

La suite, si vous le souhaitez, sur http://hirsute.hautetfort.com

ramsis

Effectivement, l'anecdote d'Ely et le témoignage d'Emmanuelle sont très intéressants parce que vécus.
Pour ma part, mes profs ne m'en avaient jamais parlé, je l'ai moi aussi découvert le jour où on a annoncé sa mort. Si je me souviens bien, Françoise Giroud était chargée de la "nécro" télévisée et elle a dû trouver les mots justes - le contraste entre le "soufre" des propos et la très haute tenue de la langue - puisque j'ai eu aussitôt envie de m'y plonger et je ne l'ai pas regretté. Il y a dans ses livres, depuis Journal du Voleur jusqu'au Captif amoureux des phrases pour lesquels tout lecteur épris de littérature serait prêt à se damner !

Martyrologie

Tuons la censure ! Proclamons le royaume du bien et faisons taire les méchants pas gentils qui nous embêtent !

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