Khalil Gibran… Je me souviens à peine quand j’ai acheté ce livre, mais il me semble que sa lecture m’a toujours été familière. Pourtant longtemps j’ai ignoré son existence. C’est Brigitte la première qui m’en a parlé, il y a quelques années maintenant, une dizaine peut-être, Brigitte, la fervente catholique éprise de poésie… Je suis en train d’écrire sur l’homoparentalité, « ce douloureux problème » comme dirait l’autre… Me viennent alors à l’esprit ces mots de Gibran, dont j’aimerais faire l’exergue du chapitre :
« Vos enfants ne sont guère vos enfants ;
Ils sont les fils et les filles de la nostalgie de la vie pour elle- même.
Ils viennent par vous mais pas de vous,
Et, bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent guère. »
Gibran le libanais pour lequel Antoine Ghattas Karam,son traducteur, écrit dans sa préface ces si belles lignes, qui nous feraient presque un temps oublier le fracas des bombes et l’odeur du salpêtre : « À la suite de la première guerre mondiale (…) et dans le cadre religieux d’un Liban ensoleillé où la Méditerranée se meurt, bleue et transparente, et où les montagnes, si proches, semblent se reposer dans une méditation phénicienne et biblique, évangélique et coranique sous un ciel étoilé, dans ce cadre, dis-je, de déchirement et de beauté se déclencha le mouvement romantique au Liban. »
J’enrage chaque fois que de nouveaux mariés, béats de bonheur devant la fatalité qui les enchaîne l’un à l’autre, préfèrent aux mots de Gibran la première épître de Saint-Paul aux Corinthiens !
« Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celle des anges,
s'il me manque l'amour,
je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante.
Quand j'aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de toute la science,
quand j'aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes,
s'il me manque l'amour,
je ne suis rien. »
Gibran le panthéiste, Gibran l’œcuménique, me plaît davantage :
« Chantez et dansez ensemble et soyez joyeux, mais que chacun de vous soit seul,
Telles les cordes d’un luth, bien qu’isolées, vibrent d’une même musique.
(…)
Et tenez-vous ensemble, pas trop près cependant l’un de l’autre :
Car les piliers du temple se tiennent à distance,
Le chêne et le cyprès ne poussent pas à l’ombre l’un de l’autre. »
Quant à l’épître de Saint-Paul, j’en goûte davantage les charmes, métaphorisée par Krzysztof Kieślowski, le cinéaste du Décalogue, le réalisateur de Bleu, film empreint de charité et d’évangélisme. Le pardon est souffle de vie : « S’il me manque l’amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante… »
Kieślowski, dont j’ai acheté les textes – peut-être en même temps d’ailleurs que le livre de Gibran – et que je n’ai pas encore lus : retrouverais-je sous sa plume l’émotion que j’ai éprouvée à la vue de ses films… ?
Téléchargement 19_olivier_and_julietrial_composition.wma Zbigniew Preisner, B.O du film Trois couleurs bleu, 1993 MK2/Virgin France S.A.
".mini-spam." -> Séparatisme Déjà !!!
---> Ne soient pas des IDIOTS:
-> NUMÉRO 1: Existent des Peuples(Races) qui sont dans une 'Course Démographique' par le contrôle de l'Europe ; exemples : les Métis, les Arabes, etc...
-> NUMÉRO 2: Vous devez mépriser les 'Clowns-Éthiques' européens !!!
La préoccupation devra être --> Mobiliser les Indigènes Européens intéressés en la Survie de SON Identité Ethnique... dans le dessein de... revendiquer le LÉGITIME Droit au Séparatisme :
- La constitution d'Espaces Réserve Naturelle de Peuples Indigènes.
[ Voir : http://separatism-50-50.blogspot.com/ ]
ANNEXE:
Les Nationalistes Européens sont, sans aucun doute, les 'Ridicules de la Planète '.
En effet, les Nationalistes Européens ne comprennent pas que l'Europe est sous le domaine de 'Clowns-Éthiques'.
Capables de 'défendre' cela qui est indéfendable... les 'Clowns-Éthiques' européens possèdent un curriculum vitae vraiment 'remarquable':
-1- Dans le passé, les 'Clowns-Éthiques' ont promu la 'Théorie' dont existaient des races inférieures qui pouvaient être utilisées comme des esclaves... en conséquence... l'utilisation d'esclaves [remarque: et le conséquent rentabilité des investissements en bateaux (caravelles)... et la sauvegarde de l'industrie de construction de bateaux (caravelles) !!!] a été considérée quelque chose «parfaitement naturel»...
-2- Dans le passé, les 'Clowns-Éthiques' ont promu la 'Théorie' dont existaient des sauvages 'infidèles-du-christianisme'... en conséquence... l'extermination de Tribus Indigènes 'infidèles' dans les Amériques... [remarque : et la conséquente SUBSTITUTION de la population autochtone par des Peuples (Races) économiquement plus rentables !!!] a été considérée quelque chose «parfaitement naturel»...
-3- Actuellement, les 'Clowns-Éthiques':
i) prétendent jouir main d'oeuvre servile immigrée à 'prix de la pluie';
ii) prétendent jouir l'existence de personnes qui payent les Pension de Retraite [ malgré... ils ne constituer pas une Société où se procède au Renouvellement Démographique !!!]
--------> En conséquence, aujourd'hui les 'Clowns-Éthiques promeuvent la 'Théorie 'de qu'est inacceptable l'existence de Réserves Naturelles de Peuples Indigènes... vu que ainsi... l'Occupation da Europe par autres Peuples - SUBSTITUTION de la population autochtone - devra être considérée quelque chose «parfaitement naturel»...
Rédigé par : pvnam_1 | 18 août 2006 à 21:59
Chère Eli,
"homoparentalité" est un mot absurde et mal construit : il n'y a pas d'homoparentalité, même s'il peut y avoir des familles recomposées, des enfants nés d'insémination ou adoptés. Homoparentalitè est un mot qui confisque aussi toute discussion car il considère que ce dont on pourrait discuter : la possibilité et l'opportunité d'un droit á l'adoption par des homosexuels en couple (ils le peuvent comme célibataires, mais pas en couple) sont d´ores et déjà tranchées par ce mot, quand on envisage de les discuter.
Ce mot finit par faire résonner bizarrement tous les mots composés avec "homo-", homogêne, homologue... Homoparentalité signifie que les parents sont les mêmes, non qu'ils sont homosexuels.
Le mot est donc mal construit et malhonnète.
Cela dit, je souhaite que ce débat ait lieu, afin de discuter de la définition que notre société souhaite de la famille, notre société dans son ensemble. Je souhaite que cette discution en soit vraiment une, car elle me semble des plus importantes.
Rédigé par : cercamon | 27 août 2006 à 15:16
chère eli,
gibran et saul de tarse raconte la même chose (seule la forme est différente), il vous suffit d'écrire Amour au lieu d'amour et de considérer le signifiant comme celui d'agapè: inconditionnel, inconditionné, non théorisable.
d'autre part, pour le texte de gibran, il existe d'autres traductions que celle que vous citez; de mémoire, celle-ci semble plus proche:
"vos enfants ne sont pas vos enfants
ils sont les enfants du fil de la vie qui passe par vous
ils viennent par vous mais ne sont pas à vous
et bien qu'il soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas."
en version plus proche du réel manifesté (pouvant être considérée comme "hardcore" par cette "gentille" société occidentale mais néanmoins pure lucidité), vous avez aussi ce texte de kabir, pas d'inquiétude, absolument rien n'a changé depuis cette époque, hormis le décor:
LA CONDITION HUMAINE
En vain l'on a obtenu une naissance humaine
Nombreux sont ceux qui ont droit sur ce corps
Le père et la mère disent:"C'est notre enfant",
C'est pour leur propre avantage qu'ils l'ont nourri
L'épouse dit:"C'est mon mari!",
Et, telle une tigresse, elle s'apprête à le dévorer...
Femme et enfants le fixent avidement,
Comme des chacals, la gueule ouverte!
Corbeaux et vautours attendent sa mort,
Cochons et chiens guettent son cadavre...
Le feu dit:"C'est moi qui dévorerai ce corps",
L'eau dit:"C'est moi qui éteindrai le feu!"
La terre dit:"C'est à moi qu'il reviendra",
Le vent dit:"C'est moi qui disperserai ses cendres..."
Cette maison que tu appelles ta maison, pauvre sot,
C'est l'étau qui te serre à la gorge!
Tu as considéré ce corps comme tien,
Et tu t'es égaré dans l'attachement aux biens sensibles,
O insensé!
Nombreux sont les ayants droits à ce corps,
toute ta vie, tu en pâtis,
Et tu ne reprends pas tes esprits, fou que tu es,
et tu cries:" c'est à moi, à moi!"
KABIR (1440-1518)
Rédigé par : gmc | 24 novembre 2006 à 00:14