Une de mes lectrices fidèles s’étonnait ce matin dans ma boîte mail que je n’aie pas (encore) parlé de Christine Angot. La reine Christine pour laquelle tous les moyens sont bons, en cette rentrée de septembre pluvieuse, pour promouvoir son dernier pétard mouillé ! Celle-là même qui a répondu sèchement à Sylvain Bourmeau, dans les Inrocks, que « l’écriture, c’est comme le vélo, ça ne se perd pas »… Angot, donc, continue à pédaler… dans la choucroute. Donneuse de leçon - « Des écrivains racontent soi-disant leur vie, mais ils n’ont pas la lucidité : alors ça n’a aucun intérêt pour personne » - Angot, elle, sait l’art d l’autofiction. Et des reportages glam rock également, comme le texte inepte dont elle gratifie le Monde 2 au sujet du concert de Madonna à Wembley… Pour notre plus grand bonheur, elle nous y livre même un des secrets de son art poétique, qui ferait se retourner dans leurs tombes tous les écrivains qui en sont, eux : « L’écriture ça ne doit pas être ironique et distancé, il faut que ce soit au premier degré et à cent pour cent dans sa phrase. » Toi avoir compris ?
Angot pourtant, qui n’écrit que pour Angot et son psychanalyste, Angot qui oublie que derrière un livre se cache un lecteur qui se contrefiche de savoir où elle achète ses pulls en cachemire, Angot pourtant, sublime, dans L’Inceste…
Je m’étais réveillée, elle m’avait dit « ma chérie ». J’avais noté ce rêve sur le petit carnet, près de la cheminée. « Tu as bien dormi, mon amour ? » « Oui, mon amour. « Il est quelle heure ? » Sept heures et demie. « Tu aimes te réveiller avec moi ? » Oui, mon amour. « Je vais t’acheter un casque de mineur de fond avec une petite lumière pour noter dans la nuit. »
Et elle est où votre analyse littéraire ? Vous vous égarez, là. Faudrait lire et faire votre boulot. Vous dégoisez, là, c'est tout ! Je suis déçu...
Rédigé par : Berlol | 31 août 2006 à 12:12
Analyse littéraire, mais quelle analyse littéraire? Pour cela il faudrait que la dame Angot écrive. Angot c'est un produit marketing français boboisant pour des lecteurs qui adorent les phrases courtes, très courtes, les listes de courses et les considérations passionnantes sur l'art de coucher avec un, en couchant avec un autre mais en couchant finalement toujours avec le même.
Et de ça, nos critiques font un tomberau, s'esbaudissant devant l'exergue "Nous savons donner notre vie toute entière tous les jours" (Rimbaud)(phrase entre nous d'une parfaite stupidité).
Je me suis fadez l'interview de Libé et l'article agiographique qui va avec, pathétique. Un exemple" c'est super dangereux le romantisme, la recherche éperdue, c'est ce qu'on nous vend, on est dans l'image publicitaire de l'amour (...) ça ne fonctionne jamais avec une vraie personne en face, avec un vrai texte ça fonctionne toujours dans une idée, jamais avec un vrai corps."
Si vous n'avez pas compris que tout cela c'est de la vraie daube...
Angot n'a pas de style et un champ lexical particulièrement faible. Je crois que c'est Jourde qui s'était amusez à noter le nombre de fois où elle répétait la même chose sur des dizaines de pages.
et c'est un évènement littéraire...un vrai tour de force.
Rédigé par : hecate | 31 août 2006 à 15:43
Ah non ! Vous n'allez pas vous disputer !!! Bon, cher Berlol, il n'était pas question ici d'une analyse littéraire... C'était juste un billet d'humeur, comme ça... de rentrée. Rentrée poussive pour moi, parce que je ne sais plus où donner dela tête. Vous savez bien que je ne parle jamais de livres que je n'ai pas lus ! Mais sur ma table de chevet, avant le dernier Angot, un livre d'Anne Garreta, les deux derniers Richard Millet, que j'adore, le Marie-Antoinette de Zweig, un essai de Georges Picard, et l'essai de Domecq et de Naulleau, dans lequel il y a de fortes chances que je croise le nom d'Angot... Vous voyez si je suis occupée !
Rédigé par : Eli Flory | 31 août 2006 à 16:55