Luciana Capretti, journaliste italienne, demandait un jour à Charles Bukowski pourquoi la majeure partie de son œuvre était autobiographique, ce à quoi ce dernier répondit : « Pourquoi est-ce que je mets mes propres chaussures le matin et non celles de quelqu’un d’autre ? Pourquoi est-ce que je rêve mes rêves à la place de ceux de mon voisin ? Je veux tout simplement fuir une réalité commune, déformée par de faux besoins. Ma réalité n’est pas votre réalité. »
Cette anecdote est rapportée par Gérard Oberlé, dans son dernier essai (Itinéraire spiritueux, Grasset, 2007, p.55-58), et glosée avec ivresse, ivresse qui, si elle n’est pas de santé publique, demeure un sésame pour l’au-delà, celui des morts mais aussi celui des vivants :
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