Depuis 1968 et son fameux slogan « Écrivez partout », la démocratisation de l’écriture a bouleversé les frontières du monde des Lettres : plus de deux millions de Français écrivent et aspirent à la publication de leur chef-d’œuvre que les professionnels de l’édition s’accordent à trouver à 99 % impubliables ! Une enquête commanditée en 2005 par le Figaro littéraire et réalisée par Ipsos, révélait que près d'un quart des Français (23 %) ont déjà « écrit ou songé à écrire un livre ». En ces temps de crise, un Français sur quatre cacherait sous son lit un manuscrit plutôt que des billets de banque. Parmi eux, plus de la moitié (51 %) rêvent de voir leur livre publié. Plus rien n’arrête « la canaille de la littérature », telle que Voltaire la désignait au siècle des Lumières. Dopée par les « success story » des écrivains médiatiques, elle s’encanaille jusque sur les sites marchands, ultime refuge des plumes incomprises. « Si l'on me demandait, je dirais que j'ai l'indécence d'Annie Ernaux, la colère de Valérie Valère, la modestie d'Amélie Nothomb, la gourmandise de Françoise Sagan, la perversité de la Comtesse de Ségur, la fertilité de Lio, et bien sûr, le talent de Cindy Sander », écrit une jeune femme suisse sur le site eBay, avant de rajouter : « Je vous cède la totalité de mon manuscrit et les futurs droits d'auteur. Il ne s'agit pas d'un roman, mais d'une tranche de vie, drôle souvent, sordide, crasseuse et miséreuse parfois. Un gros furoncle dont je souhaite me débarrasser. » Mise à prix de cette merveille ? 15 000 euros ! Mais il faut faire vite, la vente s’achève dans un jour…
Très drôle, ce billet, et très à propos. Tu n'as rien perdu de ta verve ni de ton talent, chère Eli, et te retrouver, en une aussi bonne forme, me ravit et me comble.
Bravo aussi pour le "relookage" du Coq, très réussi.
Basgi,
Angèle
PS Je fais un aller-retour Bastia-Paris la semaine prochaine. Alors...
Rédigé par : Angèle Paoli | 23 novembre 2008 à 16:21
Cette auteure suisse est un composé chimique explosif qui ne peut que tourner au pétard mouillé. "L'indécence" d'Annie Ernaux ? Voilà un ingrédient qui ne se trouve sur aucun marché (ou table de libraire). "La modestie" d'Amélie Nothomb, pas davantage, sauf en seconde main, au deuxième degré, peut-être.
Rédigé par : marc meilhan | 19 décembre 2008 à 07:36
pour gagner de l'argent sur internet facilement aller sur https://fr.betclic.com/register_b.aspx?s=francis1982&e=
Rédigé par : ebay456 | 12 janvier 2009 à 21:34
Savoureux billet...
Rédigé par : unevilleunpoeme | 15 janvier 2009 à 16:27
Bonjour,
Je soumets mon roman à votre critique.
https://www.zizole.blogs.psychologies.com/EUPHRASIUM
"Emma ou la rage de vivre"
Editions Amalthée.
Référencement en cours. Pour ceux qui le désirent: commande possible déjà à la FNAC.
Voir lien ci-dessous.
http://livre.fnac.com/a2620536/E-Calmont-Emma-ou-la-rage-de-vivre?OriginClick=yes
http://www.fnac.com/redir/emailing.asp?PRID=2620536
Et à :
http://www.cdiscount.com/search/calmont%20euphrasie/s-105.html?navid_nav=101
« Ils disposaient d’eau et d’une étendue de terre. De quoi avaient-ils besoin d’autre pour vivre ? Mais rien, absolument rien pour le moment. »
Emma à neuf ans. Avec ses joies et ses questionnements sur la vie, elle mène une existence au cœur d’une rizerie, en compagnie de ses camarades. De l’école à l’église, sans oublier les fêtes au village, camaraderie, amitié, solidarité, combativité dans le respect sont peintes comme des armes inoffensives et indispensables au bonheur ! Emma ou la rage de vivre s’ouvre sur un hommage aux ancêtres. Dans cet ouvrage, humanisme et optimisme sont mis en valeur , il s’agit d’une véritable philosophie de la vie.
Résumé:
Le passé dessine les contours du futur. Ainsi l’histoire ici racontée dans Emma ou la rage de vivre s’ouvre-t-elle sur un hommage aux ancêtres. En 1624, un groupe d’hommes, fuyant des guerres, s’élance à la recherche de terre pour construire un village de paix et d’unité.
De ces ancêtres audacieux et acteurs de leur vie, naît Emma dix-sept générations plus tard. Héritière de ce passé de braves hommes, dotée d’une curiosité à toute épreuve, Emma nous est présentée dans sa relation à la vie. Emma et ses camarades s’approprient le monde des adultes et évoluent à leur aise. A la rizerie, aux fêtes du village, au bal des collégiens, au marché, à l’école, dans les grands événements de la vie telles la maladie, la mort, Emma et ses amis sont sous nos yeux, toujours comme des acteurs selon leur degré de compréhension. Rien ne les freine. Dans leur monde, on peut parler même aux oiseaux. Oui, tout devient possible avec Emma et ses camarades. Les pluies diluviennes qui les gardent à l’école pour une nuit sans crier garde, donnent lieu à des mises en scène de joie. Et tous sont entraînés dans de tels élans quelles que soient les circonstances.
Des enfants, mais des enfants tout à fait raisonnables comme des adultes, on dirait. Emma nous mène dans un monde d’éveil et émerveillement en toute chose. Et la curiosité, l’amitié, l’émulation, la joie, le respect de l’autre … donnent accès au bonheur immédiat. L’émerveillement et la curiosité qui animent ces enfants semblent prolonger ce bonheur dans le futur. En cela, Emma ou la rage de vivre est un ouvrage axé sur l’humanisme et l’optimisme. Les aptitudes à ces valeurs se retrouvent ou en tout cas, sont accessibles aux enfants de tous les pays. Aussi pouvons-nous dire que Emma ou la rage de vivre est un ouvrage résolument tourné vers le futur et sur le monde.
Rédigé par : EUPHRASIUM | 11 février 2009 à 23:17
C'est pas un peu cher, 15 000 euros ??!
Allez, je suis prête à troquer ce "gros furoncle" suisse contre un pain aux raisins. C'est mon offre maximum. :-)
Rédigé par : pagesapages | 10 mars 2009 à 15:37
C'est magnifique, tous ces livres écrits. Pourquoi se priver ? L'écriture est l'outil de la pensée. Quant à la publication , c'est autre chose. Les éditeurs ont raison de faire attention à leurs sous. C'est comme ça qu'ils existent ! Savez-vous que c'est la collection noire du roman policier qui aurait en partie financé la blanche chez Gallimard ? La qualité est une pyramide. Les best-sellers financent les worst-sellers. Eli Flory, vous pourriez lancer un classement des worst-sellers (de qualité).
Merci à Euphrasium de me faire découvrir le mot "rizerie", mais je ne dirais pas "au coeur" car c'est une usine !
Rédigé par : Michel | 16 mars 2009 à 07:18
Bonjour, j'ai tenté de vous contacter par mail, mais avec un echec à la clef.
Comme cet article date de 2008, je me demande si vous etes toujours joignable à l'adresse donnée, pouvez vous me tenir informé s'il vous plait ?
Rédigé par : Adrian weaver | 22 août 2009 à 22:02
D'une manière générale je suis surpris par la vacuité des propos de notre monde. C'est souvent avec plaisir que je viens ici parce que j'y trouve de l'exigence voire une forme de critiques empathiques.
Je me permets donc de vous livrer ce qui suit, parce que je crois qu'il est dans l'esprit de ce billet.
Juste, pour conclure, j'aimerais rappeler ce que disait Wittgenstein dans le Tracatatus au 7ème aphorisme :
"sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence".
Bien cordialement à vous - Gowitt
L’Homme est le seul animal qui sait qu’il doit mourir. Certains estiment même que c’est payer cher, pour lui, le privilège de posséder une conscience. Celle-ci le conduit inévitablement à connaître les affres de l’angoisse devant la grande question : pourquoi la mort ? L’animal humain survit cependant très bien : il connaît même le bonheur, en dépit, ou à cause de cette interrogation. La plupart du temps il oublie de s’interroger.
Pour autant, l’anxiété le mine dés lors qu’il embrasse d’un regard intérieur sa propre vie, unique certes, mais si semblable aux autres en ceci qu’elle est inéluctablement bornée dans le temps. D’un côté le temps qui passe, de l’autre le vieux mythe de l’éternité.
Rien ne peut faire plus souffrir les Hommes que l’idée de l’inévitable sénescence qui ronge et affaiblit chaque jour leur organisme. Il a fait du barrage à la mort un axe important de sa pensée. Les médecins, les biologistes, les mystiques, les philosophes amènent leur éclairage sur cette évidence.
Pourtant, il faudra affronter ce passage dans une absolue solitude, cette porte grande ouverte sur l’éternité du néant. Certains diront, le néant de l’éternité. Depuis que l’individu a constitué son cerveau reptilien, que cette angoisse irrésolue y était définitivement inscrite, on aurait pu imaginer que les concepts de la Morale (le Bien et Mal), de la Vérité (le Vrai, et Faux), de l’Esthétique (le Beau) l’aient fait évoluer.
Je vous laisse juges.
Ludwig Wittgenstein est sans doute un des plus grands logiciens de tous les temps. Son Tractatus Logico Philosophicus a remis en cause bon nombre de certitudes de pensées. Emule et élève de Bertrand Russel qui l’a révélé à la difficile discipline de la logique et de la philosophie, il s’en est éloigné pour fonder un système de pensée embrassant toute forme de logique. Selon Wittgenstein, les questions philosophiques n’existent pas, elles ne sont les fruits que de pensées confuses servies par l’impossibilité de notre langage à en rendre une objectivité réflexive. Si j’énonce cette phrase banale « La petite brise la glace », comment comprendre cette assertion ? S’agit-il de cette enfant cassant de l’eau congelée, ou un miroir, ou bien encore de ce vent subtile qui la rafraichit ? La réflexion de Wittgenstein a engendré des exégètes et penseurs de très grande tenue, phares d’une création motrice. Citons le discret, remarquable et puissant Jacques Bouveresse ou l’excellente et non moins discrète Elisabeth Chauviré.
Gotlob Frege examina avec intérêts les fruits de cette réflexion qui l’engagea à modifier significativement son traîté sur la définition fondamentale de l’arithmétique.
Kurt Gödel est lui aussi un des plus grands philosophes analytiques de tous les temps. Ses théorèmes sur l’incomplétude et d’indécidabilité ont conduit à abandonner toute éventualité de consistance et d’unification aux fondements des mathématiques, ruinant les espérances de David Hilbert. Les influences sur notre système de pensée ont été considérables.
Pendant ce temps on publie les ouvrages de crétins baveux comme notre Luc Ferry national sous le vocable usurpé de « philosophe ». Ce thuriféraire des frères Bogdanov, auteurs de thèses caviardées, d’une imbécillité légendaire, nous inflige ses transits de pensées sur « le bonheur » à longueur de publications dont les sommets de la pertinence sont bien inférieurs à ceux du « manuel des castors juniors ».
Je vous laisse juges.
Notre conducator national, Nicolas Sarkozy, chef de file et incarnation de la médiocrité affligeante, s’exprime sur les ondes télévisuelles devant trois journalistes serpillères. Michel Denisot, clown implacable de la chaîne privée Canal+ se voit interpellé par l’égotique décérébré président : « M. Denisot, vous me jugez d’une intelligence disons … moyenne… », et l’éponge à étron de répondre « Non. Plus ! ». Le jocrisse n’aura même pas rougi. Y aurait-il gagné en répondant : « M. le Président, je ne suis pas habilité à juger votre intelligence, je suis ici pour rendre compte aux citoyennes et aux citoyens de la gestion des affaires du pays par mes questions auxquelles vous serez assez aimable d’y répondre sans inverser les rôles » ?
Je vous laisse juges.
Google crée une université « singularity university » (http://singularityu.org/). Le programme est une suite de conférences données par de prétendus génies de la NASA et autres prix Nobel. A toute fin utile, il faut rappeler qu’une belle bande de crapules ont obtenu ce fameux prix, dont l’ineffable Milton Friedman, économiste à l’origine de l’école de Chicago. Cette même école qui fomenta tous les coups d’état les plus violents décrits dans le très bon livre de Noami Klein (« La stratégie du choc »). Cette « université » accueille de véritables balises de néo-modernité, on y enseigne des fariboles telles que le « transhumanisme ». On y élabore de nouveaux projets tels que le téléchargement de votre cortex sur médias magnétiques afin d’être ultérieurement incarné. Je me demande ce qu’en aurait pensé Jules Laforgue.
Je vous laisse juges.
Rédigé par : gowitt | 03 décembre 2010 à 10:41
RAPHAËL ZACHARIE DE IZARRA, CET UNIVERS
Parlant du Cosmos, des cathédrales, de la Lune, de la femme (laide, belle, vieille, méchante, chaste ou vulgaire) de l'amour (transcendant le temps, total, mystérieux, cruel, désespéré, courtois ou bestial) de l'homme (noble, étrange, déchu, inaccompli, ou royalement angélique) de la mort (comme étape du grand spectacle de la vie ou bien envisageant avec courage et romantisme son propre départ) le Verbe de Raphaël Zacharie de Izarra éclate de force, beauté et vérité
Ses personnages sont l'humble bedeau qui maîtrise le chant divin des cloches, des vieilles oubliées par tous dont le coeur cache une ancienne tragédie d'amour, des moines, des nains, des bossus, des êtres mystérieux ou des filles simples vivant dans des fermes sans éclat, le coeur rempli d'étoiles, des radins, des vieilles filles bigotes, hypocrites et cruelles, des terroristes déshérités du destin, des mendiantes boiteuses ou bien ses propres amantes. L'humanité entière -entre l'abruti de base et l'homme qui vole, entre la rigole de la misère et les fleurs froides de l'empyrée- se retrouve fouettée et saluée par la plume de cet auteur.
Il est en même temps la voix de ceux qu'on ne peut pas entendre, de ceux qui ne peuvent pas s'exprimer : des anges et vétérans de guerre, du Christ et de l'enfant trisomique en détresse, de la Camarde et de la jeune fille mourante
Les articles écrits par Raphaël Zacharie de Izarra dénoncent l'imposture artistique et surtout celle littéraire, le mensonge étatique, la guerre, les clichées sociaux du travail et des vacances, le matérialisme, les habitudes alimentaires grossières, l'hystérie anti-islamique, le lavage de cerveau des masses par la télévision et la publicité. Il dénonce avec férocité toute paresse, mollesse, mensonge et ânerie. Dur comme l'acier, outrancier, cynique et plein d'humour à la fois, surprenant jusqu'à l'insupportable, son propos reste lumineux et force la pensée tout en hauteur.
Il ne chatouille jamais dans le sens du poil, il oblige l'intelligence à grandir, là où elle existe et les nerfs à crier la où elle est absente.
Personnage singulier de son oeuvre, l'auteur lui même se présente avec franchise, fantaisie et humour. Sous les traits du Peter Pan joyeux et cruel, du sensible Pierrot inadapté, au-delà de l'ego d'un beau Narcisse, des tics du radin, des griffes de l'Esthète féroce avec les femmes, les enfants et les chiens, du Maître des mots tendre avec les chats, entre les ailes cachées de l'ange, les tristesses du chantre des cailloux et le noble front du Prince des étoiles, à nous de trouver son vrai visage et même le nôtre si on fait le chemin de la connaissance avec bonne foi. Parce que la personnalité de Raphaël Zacharie de Izarra comprend, entre les deux Z de son nom comme entre deux ailes célestes, le carré des quatre R : la Terre royalement unie au Ciel.
Une oeuvre comme une cathédrale où l'on doit dépasser la peur de gargouilles, entrer dans le noir pour le scintillement plurivalent des vitraux de son esprit, chanter une unique symphonie divine.
Immense comme l'Univers, simple et sublime comme la lumière.
Article écrit par Liliana DUMITRU
http://izarralune.blogspot.com/
Rédigé par : Anna Rensberg | 29 juin 2011 à 14:23
Franchement, sérieux, au fond de nous,est-ce qu'on trouve nos "grands chefs-d'oeuvre de la Littérature" si fameux ? si géniaux ?
Si intéressants même ?
Dante, Goethe, Shakespeare etc ?
Sérieux, ceux qui vivent comme moi à la campagne, nous, et nos copains sur le tracteur et dans les champs qui ne lisent pas grand chose, à part un peu le journal (et encore), ne sont-ils pas aussi intéressants à fréquenter, à écouter, que ceux qui se croient malin parce qu'ils se ruent sur le dernier Goncourt le dernier Médicis, le dernier France-Inter Télérama ?
Bien sûr que oui, la leçon de ce qu'on vit tous les jours, dans les vignes, en ville, dans les transports, à la maison, vaut bien les mises en phrases des trucs écrits.
"Un livre et tu vis plus fort !" La grosse arnaque pseudo-intellectuelle Les marchands de papier se foutent de nous.
Rédigé par : ella | 02 octobre 2011 à 10:14