Excellente initiative du site d'e-lecteurs Zazieweb. Celle de syndiquer les blogs de ses contributeurs.
C’est ici : http://www.zazieweb.fr/site/blog/homeBlog.php
Excellente initiative du site d'e-lecteurs Zazieweb. Celle de syndiquer les blogs de ses contributeurs.
C’est ici : http://www.zazieweb.fr/site/blog/homeBlog.php
Rédigé à 13:31 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Bravo à Weblettres, site tenu par des professeurs de lettres, qui vient de créer une rubrique « blogs littéraires », sous la direction de Philippe Lavergne : « Le phénomène du blog (ou weblog) n'a pas tardé à gagner le domaine de la littérature. Ces journaux intimes mis à jour régulièrement permettent en effet de réagir à chaud à l'actualité littéraire et de contribuer de manière dynamique à une effervescence créative qui pourrait bien être l'aube d'un nouveau genre. Nous ne retenons ici que les blogs touchant à la critique littéraire. »
Longue vie à cette nouvelle rubrique, puisse t-elle s’enrichir encore !
Rédigé à 05:42 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
« Il ne faut pas raisonner, il ne faut plus. Il faut penser par générosité, penser juste. On ne raisonne pas que par la tête, mais on pense - aussi - avec son coeur. Je hais les raisonnements, surtout logique.
Leurs mots ne raisonnent pas... ils parlent, ils chantent, ils se révoltent, ils crient ! Ils sont purs car ces êtres sont purs. Leur voix change chaque jour, elle est émue, claire, elle se passionne, elle sait puis ne sait plus. Comme j'aime ce doute, cette hésitation, cette pudeur. Les lire me fait pénétrer au plus sensible, à leur secret d'existence. Je me sens au coeur de leur vie et c'est ce coeur, qui en ce moment, me fait vivre... » Celle qui a eu le cœur de ne pas tout effacer pour recommencer ailleurs connaît l’envers du décor : « Je tenais un blog avec chaleur depuis trois bons mois, j'avais écris de nombreuses notes où j'y mettais mon coeur. Pour des raisons que je n'ai plus envie d'évoquer, je l'ai fermé pour recommencer et retrouver ceux que j'aime. Je n'ai conservé de cet ancien blog qu'une seule note, "Hommage à Mam", moment qui marque encore mon coeur, note que j'aimais plus que toutes les autres pour ses mille symboles. Mes fidèles me reliront sans dévoiler qui je suis, les autres me découvriront. » Cet hommage à Mam, c’est le cri du cœur d’une petite fille blessée par celui qu’on n’aurait jamais soupçonné bourreau, l’ennemi, acquitté par la justice mais condamné à jamais par son crime par « la blessure et l'anéantissement de la victime » : « N'est-ce pas une preuve ? la perte de travail, une santé défaillante qui pousse à la prise d'Effexor, la dépression latente, la haine de la vie, la tentative de partir guidé par cet envie de mourir, des maux qu'on somatise... ce ne sont pas des preuves ça !!! Non, pas pour la loi !!! Cette putain !... La justice a besoin de témoins, de preuves matérielles, de cicatrices visibles ! »
Quand un blog devient l’attente d’un verdict, le compte à rebours des posts s’enclenche… Réminiscences, le blog bien nommé, cherche à s’enraciner dans un autre terreau que celui de la souffrance et de la rancune :
Rédigé à 18:11 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
« Dans les rapports entre blogs et littérature, une nouvelle porte vient d'être entrouverte. Est-ce une première en France ? Il est difficile de le dire tant les blogs pullulent aujourd'hui. Mais l'initiative est passionnante. » Merci à Boris Razon, du Monde des livres, de s’aventurer, pour une fois, hors des sentiers battus et rebattus du site internet. Son papier hebdomadaire, «La littérature sur le web », est consacré cette semaine au blog de Jean-Luc Bitton : déjà connu dans l’univers internautique pour son excellent site sur Emmanuel Bove, Bitton s’intéresse cette fois à Jacques Rigaut, « l'une des figures du mouvement dada et du premier surréalisme. » Il tient un carnet de bord au sujet de la biographie qu’il est en train d’écrire, à paraître chez Denoël, et relate au jour le jour l’avancée de ses recherches…
Ainsi, Bitton fait d’un blog deux coups !
Rédigé à 08:00 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
« Non, les écrivains qui rouspètent contre la condition marginale et subalterne que leur réserve cette société mercantile ne sont pas tous des ratés et des aigris. Ils sont un certain nombre à vouloir témoigner en toute simplicité de leur expérience pour tenter d’en finir avec cette mythologie de pacotille dans laquelle se drape souvent l’activité littéraire. Et pour ma part, je mesure la réussite de ce feuilleton aux rires et aux sourires qu’il peut, j’espère, susciter. Sans vouloir jouer les vieux sages (vieux sage sonne un peu trop comme vieux singe) j’arrive à un âge où l’on se déleste de l’esprit de sérieux (“toujours trop sérieux n’est pas très sérieux” disait le grand écrivain Amadou Hampâté Bâ) et je veux désormais pouvoir porter un regard amusé et amusant sur mes aventures, péripéties, bonheurs et déconvenues dans le monde de l’édition. »
Quand le 13 mars Christian Cottet-Emard ouvre son « blog littéraire », il ne sait peut-être pas qu’il met au goût du jour le jour un nouveau genre, le récit-feuilleton. Au coin de la rue, on ne se fait pas toujours héler par les « clins d’œil » de la poésie. « L’or du temps » troque parfois ses habits de lumière pour la « question rituelle » d’un « grand gaillard mélancolique», « copain d’école ». En guise de langage phatique, on ne demande pas au poète s’ « il va bien » mais plutôt s’il « écrit toujours ». « Tu écris toujours ?» ou comment faire d’un blog l’exégèse d’un lieu commun : « Car ce « toujours » induit quelque chose de raté, d’inabouti, une idée d’échec, prononçons le mot. Or, nous vivons dans une société où il est interdit d’échouer. »
Lire la suite "A suivre : Le blog littéraire de Christian Cottet-Emard" »
Rédigé à 23:08 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Ça commence comme une chanson de Juliette Gréco : comme elle, Hémisphère « hait les dimanches ». Mais pour le dire, elle ne le chante pas, elle le blogue par-dessus les toits : « Ne sont finalement bénis en ce jour anathématisé que les amants neufs qui se coupent derrière des volets clos. Leurs ébats répétés prennent langoureusement le temps de ne plus savoir celui qu’il fait de l’autre côté ou l’heure qu’il montre. Ha, bienheureux ces chanceux dominicaux qui s’offrent le luxe d’échapper à la règle du miroir social que la date impose ! A croire que cette journée a été inventée pour ceux qui la méprisent. Croyez moi. Moi j’ai besoin de le croire. »
Car même les adeptes de la paresse ne sont pas au summum du bonheur. Ce vice ne se délecte bien que lorsqu’il est privilège. Il ne suffit pas de rien faire, encore faut-il que le monde s’agite autour. Il n’y a réellement que le lundi où l’on puisse goûter aux joies de l’oisiveté. » Le ton est donné : il y a bien plus que de l’humeur dans ces billets là, il y a du style. Le Lieu ne devient commun que dans la langue du vulgaire. La belle bicéphale a des ressources : une tête qui écrit et une tête qui photographie. Hémisphère est à la recherche de sa moitié : le pendant de l’écriture c’est la photographie, on l’aura compris. Mais celui de la femme ? L’homme ? Peut-être … Alex qui a cinq ans et demi, Marc-Alex, l’ami disparu au début de l’année 2005, après qu’elle a écrit une lettre de rupture à l’année 2004, et à ses cortèges de malheur. Mais pas le père, pas l’automobiliste, pas le bagarreur, pas l’amant dans une « trop grosse voiture flambante » et « dans un costume que vous n’aimez pas. » Aux costumes croisés, Hémisphère préfère les « manteaux, tout mangés des vers » : l’ivrogne et son « chemin de croix », Jean-Jacques, le mendiant de tendresse et de pain : « « Mademoiselle, merci de vous être arrêtée. Grâce à vous j’ai parlé à quelqu’un et je vais manger ce soir. Un jour je vous le promets, c’est moi qui vous inviterai à dîner.
Toute honte bue dans les bars qu’elle écume, Hémisphère a le vin « tristement splendide », qu’il soit celui des amants ou celui des pauvres. Qu’elle écrive des post-fleuves ou qu’elle retourne à la source de tous les maux en enfermant ses mélopées en des « Texticules », son écriture est celle des Tombeaux mallarméens.
Lire la suite "Dies irae : Colères essentielles du superflu (ou inversement)" »
Rédigé à 13:06 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
« Lecteur, mon semblable, mon frère (que je me garderai bien de qualifier d’hypocrite) – ma sœur ? Ah bon ? Mille excuses, de là où je suis je n’avais pas bien vu –, je te dédie ce machin. » En d’autres temps, un illustre général désignait ainsi l’Organisation des Nations Unies ! Acrostiche lui aussi « have a dream » : « Un blog pourquoi faire ? Tout bonnement (…) je suppose, la même chose que la plupart de mes coreligionnaires, ceux qui se nomment entre eux – avec cette enviable assurance que donne le sentiment d’appartenir à un groupe – les « blogueurs ». » S’il existait un « Florylège » des meilleurs incipit bloguesques, le premier post d’Acrostiche en serait, à n’en pas douter. Daté du 28 octobre 2004, c’est un modèle, dans le genre. Pour lire Acrostiche, il faudra progresser à coups de machette, se tracer un chemin dans ce jardin à l’anglaise : « Petite parenthèse. (Oui, car autant te prévenir, ami lecteur, tu n’as pas fini de parcourir parenthèses et chemins de traverse par ici. Les méandres de ce qui me sert d’esprit peuvent s’avérer nombreux, au point qu’ils semblent parfois s’autogénérer. Je ne m’en glorifie pas. Mais je ne vais pas non plus m’en excuser. Le terrain est souvent touffu, broussailleux, pentu, escarpé, voire accidenté. J’en ai moi-même pris mon parti. Avec un peu d’habitude, on s’y retrouve. (Presque toujours.) Cela dit, je ne dis pas... (Hum…ai-je vraiment écrit ça ?) Un jour, peut-être, équipé d’un trax modèle Cogitoergosum, y tracerai-je de grandes allées rectilignes que scanderont bosquets, fontaines et buis taillés. Mais pas aujourd’hui. L’heure du déjeuner approche à pas de géant (vert, comme il se doit), alors tu penses si j’ai le temps ! Non, pour l’heure, il faudra te contenter d’arpenter les phrases sinueuses, voire tortueuses, qui cheminent plus ou moins gaiement dans ce que je t’autorise à comparer à un parc à l’anglaise. » Mais notre bloggueur est une « branloire pérenne » comme disait l’autre. Après cette dédicace, à la valeur apéritive d’un hors-d’œuvre, Acrostiche aimerait bien mettre de l’ordre dans ses posts. Il n’est que lignes à (haute) tension et paradoxes :
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Rédigé à 14:42 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Là-bas, dans les banlieues difficiles, à l’heure de « l’extension du domaine de la lutte », on pourrait envier la « tentative d’épuisement d’un lieu d’enseignement » de notre prof bloggeur. Ce lieu ? La salle 106. Un lieu commun aussi, dans lequel cohabitent professeurs et élèves, un endroit à la saveur sépia des clichés de Robert Doisneau, choisis par Alyssa pour illustrer son agenda : « Alyssa ne dispose pas de blog ; elle en ignore l’existence. Elle a quatorze ans. Sans internet. » Le prof lui, presque 40 ans, a le sien. Quand le 10 octobre, il se lance dans l’aventure, il affiche clairement ses ambitions : « Le but de ce blog, à la manière de Georges Perec, est de raconter, de décrire, ou de prendre position, des diverses petites situations ordinaires qui occupent notre collège.
Quel sera le rythme des notes ? Je l’ignore, comme je peux ignorer la teneur de chaque texte. Tout dépendra de « l’actualité », et de mes possibilités pour "déceler" les petites choses anodines.
Ce n’est ni un pamphlet, ni un lieu pour des règlements de compte, juste un simple exercice d’écriture, sans aucune prétention. »
Un exercice d’écriture qui tient tout autant des « plaisirs minuscules » d’un Philippe Delerm ou des « petits faits vrais » d’un Stendhal que des blasons médiévaux. A l’heure où d’aucuns parlent de dégraisser le mammouth, d’autres le dissèquent : « Beau, comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection » aurait écrit Lautréamont… Justement, comment écrire le « corps enseignant » ? Comment écrire aussi le « corps apprenant », ces corps additionnés qui finissent par peser une tonne ? : « Vingt-sept élèves avec une moyenne de quarante-sept kilos. Le résultat me laisse perplexe car j’ai devant moi, à peu près une tonne d’élèves. Une tonne de silence. Une tonne de réflexions, d’incertitudes. Une tonne de regards implorants et de désirs de vivre.
Une tonne de viande à bout de bras. »
Le prof le dissèque donc, cet organisme vivant, et se livre à un travail aussi méticuleux que métonymique : la partie pour le tout, la craie, la récitation, la dictée, la chaise, la cantine, la sonnerie, l’inspection, le sourire de Madja, le désarroi de l’élève Jérôme, les larmes de Bilal… Il l’opère à vif, sans anesthésie, ce corps humain que devient un collège quand le prof monte les escaliers pour rejoindre la 106 : « Le courant me porte dans la seconde partie de l’ascension, comme un banc de saumons remontant la rivière, ou comme une flopée de spermatozoïdes prêts à féconder le collège, attendant dans le tube séminal la jouissance suprême et insoutenable.
J’espère ne pas rater le premier palier, et me retrouver plus haut, au deuxième étage, ou plus haut encore, au septième ciel. »
Maboul, le Docteur ? Non ! Tendre, empathique, celui qui écrit tout son « bonheur en lettres capitales /A l'encre bleue aux vertus sympathiques/Sous des collages à la gomme arabique » : « J’écris ces mots sur mon cœur/ Education Nationale®, Mon amour/Je t’aime. »
Lire la suite ""Tentative d'épuisement d'un lieu d'enseignement"" »
Rédigé à 01:00 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Le 6 janvier 2005, après s’être « baladée sur pas mal de blogs », Mademoiselle Folie se lance dans l’aventure du post. D’abord parce qu’elle ne partage pas la vision que charrient certains blogs de la folie : « La folie y revient souvent. Je crois que ce terme a été banalisé. Je croise des photos esthétiques genre le rimmel qui coule au top, sur un visage blanc mais sans autre marque. Des vampirellas de bazar, la larme de sang. Ça aime beaucoup le rouge et le noir, le noir et blanc, ces posts. Images de fausses errances qui glamourisent, d'autres genre brouillard, vieillies, arbres morts et paysages soi-disant lugubres mais un rien poétique. »
Elle, elle la connaît, la Folie, la vraie, pas celle qu’ « on romantise ». Elle va en faire son pseudo, sa marque de fabrique in utero : « La folie prend racine avant votre naissance dans votre biochimie cérébrale. Une partie de votre patrimoine génétique. Vous naissez handicapé du ciboulot. Pas assez de sérotonine, les neurotransmetteurs qui permettent le contrôle des émotions, les impulsions sont foirées. D'entrée. Pas de construction d'image de soi, concrète et solide, ni même de réelle conscience de soi, juste un équilibre mal bâti. »
Trois posts plus tard, le 27 janvier, après avoir troqué le Prozac et autres pharmacopées anti-psychotiques contre le clavier et les pixels, histoire d’éprouver sa capacité à « gérer le monde sans béquille », Folie fait paraître un billet au titre programmatique, qui sonne comme un art poétique : « Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien. » Plutôt que de broyer du Noir désir, Folie prend le parti d’en rire : son incursion en « lycra rose dans l’antre du diable d’un cours de Body Jam » lui ouvre les portes du Paradis blogosphérique. Et même si "les vies saines lui pètent les burnes" qu’elle n’a pas, mieux est de ris que de larmes écrire. On quitte la maison des fous – les « jolies colocliniques de vacances » comme elle dit - pour des fous rires à répétition. Folie sait y faire pour rire de tout, sait écrire aussi. Les commentaires de ses fans, qu’elle choisit de rendre public au mois de mars, l’attestent : « Textes fabuleux. Talent indéniable. Cela va beaucoup plus loin que la simple blogosphère » ou bien encore « Qu'est-ce que tu écris bien, Folie...ça dépasse l'univers blogosphérique. C'est de l'écriture, çà. De la bonne. »
Y a même des lecteurs qui, ignorants des premiers temps de son aventure bloguesque, lui demandent pourquoi elle n’est jamais « sérieuse ou intime »…
D’autres s’inquiètent de ne jamais la lire parlant d’amour. Mais Madame a horreur de l’amour, elle le chantonne à la Olivia Ruiz. Touchée quand l’enquête de BLP la consacre comme « le meilleur blog francophone », Madame a pourtant du cœur, des souvenirs, des cauchemars peuplés d’une « horde de jouets vengeurs (…). revenue pour se faire justice » des « recherches médico-légales » qu’elle effectuait, enfant, « sur les poupées à l'aide du couteau à viande de maman. »
Le cerveau de Folie « n'est plus qu'un immatériel palimpseste sans fin »…
Au jour le jour, malgré une « tendance à la procrastination », comme elle l’écrit dans sa bio, Folie livre ses billets de bonne et de mauvaise humeur. Dans un style délirant qui déborde d’images aussi puissantes qu’un gaz hilarant, elle promet d’écrire un jour « un billet sérieux », pour faire de son « blog un blog intelligent, un pilier de la culture. Une ode à l’érudition. »
Mais ses lecteurs s’en fichent. A qui sait lire entre les lignes, son apparente désinvolture ne fait pas longtemps illusion : la critique de l’univers dans lequel elle vit, alors qu’elle est « de façon perpétuelle, lascivement en train de siroter un Diabolo-Ricard sous un palmier », est souvent mordante et pleine d’acuité. Ma télé réalité ou Au bal, au bal masqué…Ohé,ohé ! sont des modèles du genre.
Il y a des hallucinations plus vraies que natures mortes. Quand la procrastination de la belle n’est plus essence mais existence - « Parce que la fatigue. Parce que tout reste coincé dans le fond de la gorge. Parce que, parfois, c'est flou en dedans.
Parce que je n'ai pas envie de raconter le pas sympa. Mais surtout parce que ça passera aussi vite que c'est venu. Comme ça ... Hop. » - son comité de soutien ne manque pas longtemps à l’appel : « Médite petite Folie Privée mais dites Faux lit privé /Concentre-toi, ferme les yeux et fais comme le Chat moine bénédicthym assaisonne-toi de pastille Valda et rejoins la grande confrérie des frères de la désopilation. »
Folie pharmakon, maîtresse d’elle-même : “I got the poison, I got the remedy”...
Quand Philippe Lejeune, le premier théoricien de « l’écriture de soi » a découvert les journaux en ligne, il s’est senti rajeunir : « Sur Internet, tout le monde a 25 ans. On y vit dans un éternel présent, comme les bébés. Tout est contemporain, tout s’oublie. » Folie, elle, préfère la volonté à l’amnésie : « La lame ne tombera certainement pas tout de suite. Je fais semblant de penser que la solidité du fil qui la tient dépend un peu aussi de ma volonté. Rien ne me fendra le crâne en deux si je le refuse.
Il y a des soirs de début d'été, le temps s'étire en infini.
On a pas tous les jours vingt ans.
Heureusement. »
Rédigé à 21:14 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (15) | TrackBack (1)
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Rédigé à 00:37 dans Blogliothèque | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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