Le livre qui célèbre et compile les cinquante années d’existence de l’émission du « Musc et la Palme », comme certains artistes dans le milieu théâtral, est une mine d’informations sur l’évolution de la critique au fil des ans. Livre de commande, paru aux Arènes, confié au journaliste Daniel Garcia et avalisé par Jérôme Garcin, son introduction est très éclairante si l’on veut comprendre le show auquel s’est livré hier soir Jérôme Garcin sur France-Inter dans l’émission-anniversaire.
Pour une fois, c’étaient les « avocats lyriques de la défense et de l’accusation » qui étaient sur le banc des accusés pour un procès en règle de leur manière de faire de la critique. Façon plaisante de mettre en abyme ce que Jérôme Garcin, qui a retenu les conseils de Georges Charensol, dit être l’esprit de la maison : « N’oublie jamais, Jérôme, que la radio c’est du spectacle. S’il n’y a pas de spectacle, la radio devient le pire des assommoirs. »
Si l’on en croit Garcin, l’indépendance est la marque de fabrique du Masque : « Jamais l’incroyable liberté dont je jouis n’a été empêchée, ma tribune a toujours été un lieu de débat. » Dans l’introduction du livre, Garcin raconte comment s’opère le choix de ses collaborateurs : « J’aime jouer sur les oppositions historiques, générationnelles ou caractérielles. »
Le ton de l’émission est donné par Michel Polac - le chef historique de l’émission aux côtés de François-Régis Bastide - très critique à l’endroit de France-Inter qui l’a viré il y a quelques mois, mais pas mécontent de revenir, pour l’occasion, « par la fenêtre »…
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